Faire une inhalation à base d’huile essentielle : une pratique naturelle
Pratique très ancienne mise à profit, entre autres civilisations, par les Égyptiens, l’inhalation est un remède efficace pour soigner nez bouché, rhume, bronchite, sinusite ou encore, toux. Humide ou sèche, l’inhalation à base d’huile essentielle (ou de plantes) est, de nos jours, devenue un soin thérapeutique à part entière et courant, que cela soit pour le jeune enfant ou l’adulte. Découvrons les différentes vertus de l’inhalation, ses modes de prise et toutes les règles d’or à respecter pour, d’une huile essentielle à l’autre, inhaler en toute sécurité et en toute efficacité.
L’inhalation par les plantes, bénéfiques pour notre santé, fait partie des remèdes traditionnels naturels utilisés depuis la nuit des temps pour soulager la sphère ORL dans son ensemble, selon différentes méthodes.
L’inhalation à l’eau chaude, la plus connue
L’inhalation à base d’huile essentielle se résume à inhaler une préparation constituée, le plus souvent, d’eau chaude et de quelques gouttes d’huiles essentielles choisies avec soin, qui entre par les voies respiratoires (nez, bouche). Mais il y a également des substances à base d’eaux florales tout aussi efficaces en matière d’inhalation thérapeutique. La vapeur d’eau générée, mêlée aux huiles essentielles, s’intensifie du fait de la serviette sur la tête que vous devez installer au préalable. Ces méthodes d’inhalation sont appelées inhalations humides et ce sont les plus utilisées.
Une inhalation à la maison dès les premiers symptômes
Les inhalations humides peuvent être réalisées dès que vous sentez venir les premiers symptômes : gorge qui picote, maux de tête répétitifs, éternuements et écoulement des sécrétions nasales, rhume naissant… autant de signes bénins pouvant être évités grâce à l’inhalation et l’utilisation des huiles essentielles. Plus tôt vous réaliserez l’inhalation, moins il y aura de risque de surinfection bactérienne. Pour cause, le mode d’action spécifique, à savoir respirer la vapeur d’eau à base d’huiles essentielles riches en plantes reconnues pour leurs vertus thérapeutiques, stoppe d’emblée toute gêne ressentie par les muqueuses respiratoires en cas d’affections de la sphère ORL.
L’inhalation humide, pratique pour les enfants
Les inhalations humides ont le mérite d’être un traitement facile à préparer et aux effets rapides, ce qui est parfait pour un enfant, peu disposé à prendre un traitement antibiotique en général. Inhaler peut représenter un jeu, voire une détente étant donné que la chaleur procure des effets relaxants ; elle est recommandée en cas de maux de tête. Facile à préparer, oui puisqu’il vous suffit de quelques gouttes d’huiles essentielles, d’un peu d’eau à faire chauffer et d’un accessoire pour inhaler. Bien entendu, les inhalateurs sont tout indiqués car ils englobent les fosses nasales et buccales et les actifs réunis dans la vapeur d’eau peuvent ainsi agir directement et instantanément sur l’ensemble des muqueuses respiratoires, qu’il s’agisse de traiter un rhume, une bronchite, un nez bouché, un mal de gorge ou toute maladie bénigne telle que les infections hivernales classiques. Un récipient ou tout contenant qui retient bien la vapeur d’eau peut aussi convenir, sans oublier la serviette sur la tête pour une action optimisée.
L’inhalation sèche maison, autre méthode efficace
L’inhalation sèche est une autre technique qui a prouvé son efficacité. Elle consiste à déposer deux à trois gouttes d’huiles essentielles sur un mouchoir que vous pouvez laisser près de vous, sur votre oreiller, au moment de dormir. Vous avez également la possibilité de déposer l’huile essentielle sur votre poignet, ce qui revient à un traitement par voie cutanée dont à relier plus vite la circulation sanguine.
Bon nombre d’huiles essentielles sont d’ailleurs diluées à une huile végétale (amande douce, abricot...), notamment pour un usage cutané (massage en cas de rhino) ou à ingérer (huile végétale comestible). Quant au diffuseur d’huiles essentielles, il s’avère bénéfique mais peut-être davantage pour apporter détente, relaxation ou encore assainir l’air intérieur.
Comment faire une inhalation avec des huiles essentielles ?
Les huiles essentielles demeurent les produits les plus utilisés pour la pratique de l’inhalation humide ou sèche, tout comme en phytothérapie, notamment pour le sommeil. Avec quelle huile essentielle faire une inhalation ? Voici ce que nous allons découvrir car à chaque substance, sa posologie et son usage.
Les huiles essentielles et plantes incontournables en inhalation
Le traitement thérapeutique de la sphère ORL, depuis le rhume jusqu’à la sinusite, est souvent réalisé avec les huiles essentielles et eaux florales (plantes à l’origine) suivantes : eucalyptus, thym, sapin baumier, arbre à thé (tea tree), lavande, menthe poivrée, ravintsara, myrte, pin sylvestre, serpolet ou encore, camomille romaine.
Inhalation d'eucalyptus ou de lavande en cas de toux sèche :
Picotements, grattements, la toux sèche n’est pas agréable et une inhalation humide à base de lavande ou d’eucalyptus peut vite en venir à bout. En effet, en plus d’apporter une hydratation précieuse aux muqueuses respiratoires, cette méthode d’inhalation apaisera efficacement les symptômes. Si vous préférez utiliser des eaux florales, faites une inhalation à base de ravintsara, de thym ou encore, de camomille romaine.
Huiles essentielles clés en cas de mal de gorge:
Une inhalation à base d’eucalyptus radié ou de tea tree sera efficace car ces huiles ont une action anti-bactérienne et antivirale reconnue.
Inhalation en cas de sinusite : quelles subtances inhaler ?
En cas de sinusite, le pin sylvestre se montrera particulièrement actif tout comme l’huile essentielle de niaouli en cas de nez bouché.
Huiles essentielles en cas de nez qui coule ou de rhume
Ce type d’huile essentielle est tout aussi conseillé pour un nez qui coule et un rhume, en ajoutant, pour ces soucis de sphère ORL, l’eucalyptus radié. En effet, ces trois substances naturelles dégagent les fosses nasales en un rien de temps.
Inhalation en cas de bronchite : les bonnes huiles essentielles pour la respiration
Mal saisonnier annuel, la bronchite fait son grand retour en hiver, apportant souvent une toux grasse et un nez ne cessant de couler, entre deux éternuements et maux de tête intempestifs. Au-delà du traitement antibiotique, parfois nécessaire, l’inhalation humide représente un remède naturel de choix. Quelle huile essentielle pour les voies respiratoires ? Quelle huile essentielle pour décongestionner le nez ?
Tout simplement l’eucalyptus globulus dont on vante les mérites, surtout pour calmer une toux grasse. Pour cause, la plante thérapeutique favorise une meilleure circulation au cœur des muqueuses respiratoires clés que sont la gorge, les sinus et les bronches grâce à la stimulation de la production de mucus, lequel emprisonne tous les agresseurs potentiels (virus, bactéries, polluants) en les empêchant d’atteindre les cellules de l’organisme. Cet ensemble de sécrétions doit donc être préservé.
Huile essentielle en cas de rhinopharyngite
La rhinopharyngite fait partie des infections hivernales classiques qui peut être soignée grâce à l’utilisation des huiles essentielles. On peut citer l’huile de niaouli, l’huile essentielle de lavande aspic, l’arbre à thé, le pin sylvestre, l’huile essentielle de ravintsara ou encore, celle à base de basilic grand vert.
Les règles d’or de l’inhalation
Voici quelques conseils pratiques afin de vous faire profiter des nombreuses vertus des huiles essentielles en toute sécurité.
Inhalation : combien de temps ?
Une inhalation humide dure généralement entre 5 à 10 minutes, à raison de 1 à 3 fois par jour selon le mal à soigner. Le tout est d’éviter l’effet inverse, à savoir irriter les muqueuses respiratoires et les alvéoles pulmonaires. L’inhalation sèche peut, quant à elle, être répétée jusqu’à 5 fois par jour.
Après une séance d’inhalation, prudence
Mieux vaut éviter toute sortie juste après avoir réalisé une inhalation dans l’eau car vos muqueuses sont plus fragiles face aux microbes et virus. D’ailleurs, les professionnels de la santé préconisent de faire les inhalations le soir, avant de dormir, notamment parce qu’elles ont des vertus relaxantes, propices à l’endormissement.
Danger de certaines huiles essentielles
Les huiles essentielles sont riches en molécules au pouvoir très actif, parfois néfaste. Il vous faut donc bien les choisir avant tout usage, notamment en demandant conseil à des spécialistes et en respectant bien la posologie. À ce titre, on peut évoquer l’huile essentielle de cannelle de Ceylan, substance anti-infectieuse par excellence.
Pour autant, elle est riche en agents biochimiques pouvant entraîner un risque de brûlure mais aussi des allergies. Uniquement réservée à l’adulte, la cannelle de Ceylan est interdite à l’enfant de moins de 6 ans et à la femme enceinte au même titre que l’eucalyptus. Mais la cannelle est surtout interdite dans le cadre d’une pratique d’inhalation humide ou sèche.
Liste non exhaustive d’huiles essentielles dermocaustiques (irritations, brûlures) :
- Romarin verbénone
- Lavande aspic
-Thym à thymol
-Gaulthérie couchée
- Eucalyptus citronné
- Mandarine
- Eucalyptus radié
- Katafray (s’écrit aussi Katrafay)
Mais aussi les huiles essentielles riches en phénols (origan, girofle, sarriette…) et en cétones (ciste, thuya…), déconseillées pour leurs effets secondaires supplémentaires : vertiges, nausées...Quoi qu’il en soit, demandez obligatoirement l’avis d’un médecin, surtout si les huiles essentielles sont destinées à un jeune enfant, une personne âgée ou une femme enceinte.
Inhalation à base de menthe poivrée : quel usage ?
L’huile essentielle de menthe poivrée présente, elle aussi, un risque de brûlure puisqu’elle est, comme celles citées plus haut, dermocaustique. Faites-en donc un usage prudent.
Personnes asthmatiques et allergiques
L’inhalation est également déconseillée aux personnes asthmatiques, surtout en cas de crise. Pour cause, les voies pulmonaires sont très exposées quand vous inhalez la vapeur d’eau. Cela risquerait donc plus d’encombrer que de dégager ces zones sensibles.
